La France qui se bat... | |
Lundi 1er juillet
- Les abattoirs Gad de Saint-Martin-des- Champs (Finistère) annoncent un plan social qui concerne près de 1000 salariés. Seul le site de production de Josselin (Morbihan) serait conservé. Gad, comme la plupart des abattoirs français, souffre de la très forte concurrence des abattoirs allemands et d’Europe de l’est.
- L’usine de semi-conducteurs du Rousset (Bouches du Rhône), acquise en 2010 par le groupe allemand LFoundry, est placée en redressement judiciaire. L’unité emploie 700 personnes et les salariés s’attendent à l’annonce d’un plan social drastique. Les syndicats ont porté plainte pour abus de biens sociaux contre l’actionnaire allemand
- Les salariés de Candia poursuivent leur action en justice pour sauver les trois sites de Saint-Yorre (Allier), de Villefranche-sur-Saône (Rhône) et de Lude (Sarthe). Déboutés par le tribunal de commerce de Paris, ils font appel. Plus de 300 emplois sont en jeu.
Mardi 2 juillet
- Le groupe suisse Calida, nouveau propriétaire de l’entreprise drômoise Lafuma, décide la suppression de 80 postes de travail dont une soixantaine concerne le site historique d’Anneyron (Drôme).
Mercredi 3 juillet
- Pierre Gattaz est élu à la tête du MEDEF. Il est le promoteur d’une ligne plus dure vis-à-vis du gouvernement et des syndicats. « Fini de discuter des sujets sociaux, on remet l’entreprise au cœur du système », martèle son entourage.
Jeudi 4 juillet
- Le groupe de volailles breton Amice Soquet est placé en redressement judiciaire. L’avenir de 350 salariés est en jeu
Vendredi 5 juillet
- Selon un sondage TNS Sofres réalisé pour l’association Dialogues, 55% des salariés font confiance à l’action des syndicats et 65% estiment que « les règles sociales » doivent résulter d’une négociation entre les partenaires sociaux plutôt que d’interventions de l’Etat.
- Les syndicats contestent la reprise de SNB, ex-filiale du groupe Saft spécialisée dans les batteries au nickel, par une société d’investissement sans surface financière réelle. SNB emploie 340 salariés à Nersac, près d’Angoulême.
Lundi 8 juillet
- Le nouveau front syndical d’opposition CGT-FO-FSU et Solidaires appelle à une journée d’action le 10 septembre prochain contre la réforme des retraites.
Mardi 9 juillet
- Aperam Precision, spécialiste des inox plats et filiale du groupe Mittal, envisage la fermeture de son site d’Unieux (Loire). L’intersyndicale souligne la volonté de Mittal de liquider Aperam après avoir prélevé des dividendes record depuis deux ans. Les 72 salariés demandent la nationalisation temporaire du site sidérurgique.
Jeudi 11 juillet
- C’est reparti pour le fabricant de meubles de bureau Arféo Buroform. L’entreprise de Château-Gontier (Mayenne), reprise sous forme de Scop en 2012, renoue avec les bénéfices, reconquiert ses grands clients et pérennise l’emploi de ses 220 salariés. Un exemple à suivre.
- Le fabricant de portes de garage ODCF-Wayne-Dalton, situé à Reims, est placé en liquidation judiciaire. Pour les syndicats, la maison-mère, le japonais Sanwa, a orchestré cette fermeture pour recentrer sa production sur d’autres marques du groupe en Europe. Les salariés exigent l’ouverture de négociation et multiplient les actions pour mobiliser les pouvoirs publics.
Vendredi 12 juillet
- Après un an de conflit avec le groupe britannique R&R, les 99 salariés de l’usine de glaces Pilpa de Carcassonne sortent vainqueurs de leur combat. Un véritable plan de reclassement et des indemnités de licenciement substantielles sont obtenues et une quinzaine de salariés poursuivront l’activité dans le cadre d’une Scop.
Lundi 15 juillet
- L'équipementier automobile nord-américain Cooper Standard envisage la fermeture de ses deux usines de fabrication de pièces en caoutchouc et le regroupement de son personnel sur un même site près de Rennes (Ille-et-Vilaine). Une restructuration qui pourrait se traduire par la suppression d’une centaine d’emplois.
Mercredi 17 juillet
- La CGT se mobilise pour sauver l’entreprise Clestra, leader mondial des cloisons amovibles, située à Illkirch (Bas-Rhin). La société est menacée de liquidation judiciaire et 700 emplois sont en jeu, dont 350 sur le seul site d’Illkirch.
Vendredi 26 juillet
- La Cour d’appel de Reims suspend la liquidation judiciaire du fabricant de portes ODCF-Wayne-Dalton et rejugera prochainement ce dossier. De leur côté les services de l’Etat viennent de rejeter le plan social présenté par l’actionnaire américain. Grande satisfaction des travailleurs et des élus de Reims qu’ils ont mobilisés.
- Plus de 600 emplois vont être supprimés chez General Electric sur les 11.000 salariés du groupe en France. Les deux activités visées sont la finance (crédit aux particuliers) et la production d’énergie (site de Belfort). Les syndicats contestent ces décisions qu’ils qualifient de licenciements boursiers et envisagent une action en justice contre le groupe multinational.
Henri Valois.