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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 22:56
La France 
qui se bat...        

 

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Mardi 2 octobre
- La multinationale ArcelorMittal confirme son intention de fermer les hauts-fourneaux de Florange. Elle accorde deux mois au gouvernement français pour trouver un repreneur, tout en limitant le périmètre de cession aux activités les moins rentables du site. Alors que les syndicats réclament une nationalisation des activités françaises de Mittal, le gouvernement atermoie et M. Montebourg se lance dans la chasse au repreneur.
- Plus de la moitié de la production de lave-vaiselle de l'usine FagorBrandt de La Roche-sur-Yon (Vendée) va être délocalisée en Pologne. L'actionnaire de l'entreprise, le groupe espagnol Fagor, assure que le site vendéen conservera les produits à haute valeur ajoutée. Les syndicats craignent la fermeture progressive du site, qui emploie 350 salariés.
-Mercredi 3 octobre
- La direction française d'ArcelorMittal assure que "la solution la plus réaliste est de fermer les hauts-fourneaux de Florange". Aucun délai supplémentaire, au-delà de deux mois, ne sera accordé au gouvernement pour trouver une solution de reprise. Un "plan social exemplaire" est annoncé en cas d'échec des tentatives de M. Montebourg. Les syndicats refusent toute discussion sur ce plan.
Jeudi 4 octobre
- Plusieurs milliers de salariés de Sanofi manifestent devant le siège du groupe pour protester contre les restructurations boursières. Convoqué par Arnaud Montebourg, le directeur général de Sanofi se fait rappeler à l'ordre. Sous la pression des élus locaux et des syndicats, Sanofi ramène son plan à 900 suppressions de postes et le site de Toulouse, qui emploie 600 chercheurs, pourrait être sauvegardé.
- Lors d'une table ronde sur la revitalisation du site Fralib de Géménos, la direction d'Unilever refuse de s'engager sur une cession des marques et un volume de sous-traitance confiée à la nouvelle unité de production que les salariés souhaitent mettre en place sous la forme d'une SCOP. Arnaud Montebourg confirme aux syndicats de Fralib qu'une "réquisition" de la marque serait illégale. 
- La négociation s'ouvre entre syndicats et patronat sur "une meilleure sécurisation de l'emploi". Le chef de l'Etat, M. François Hollande appelle à un "compromis historique" entre les partenaires sociaux. Le MEDEF ne cache pas qu'il en attend surtout une plus grande flexibilité du marché du travail.
Vendredi 5 octobre
- L'usine Nobelautomotive de Vitry-le-François, filiale du holding turc Orhan, devrait supprimer 200 des 364 emplois que compte le site. Les syndicats et les élus, qui en appelent au gouvernement, s'inquiètent de voir la production partir vers les pays de l'est. 
Vendredi 12 octobre
- Le tribunal de commerce de Nanterre place en liquidation judiciaire la société Thomson Angers, filiale du groupe Technicolor. Aucune offre de reprise n'aura permis de relancer cette usine de décodeurs numériques qui emploie 350 salariés. Les employés de Technicolor mettent en cause les mauvaises décisions prises par leur direction, et notamment la perte en octobre dernier du marché des décodeurs France Télécom. 
Lundi 15 octobre
- Les syndicats du chantier naval STX France sortent déçus de leur rencontre avec Arnaud Montebourg. Ils trouvent le gouvernement peu motivé à défendre l'avenir de l'entreprise qui emploie 2100 salariés à Saint-Nazaire et dont le carnet de commandes est en chute.
Mardi 16 octobre
- Les salariés de l'usine Iveco-Camiva de Saint-Alban-Leysse (Savoie) refuse le plan social proposé par leur actionnaire, le groupe italien Fiat. Le site, qui emploie 171 salariés dans la fabrication de véhicules de lutte contre les incendies, est en cours de fermeture. Les syndicats appelent au débrayage et au blocage de l'usine. 
Mercredi 17 octobre
- La commission exécutive de la CGT désigne Thierry Lepaon comme futur secrétaire général de la confédération. Le Comité confédéral national (CCN) devrait entériner ce choix les 6 et 7 novembre prochain avant que Thierry Lepaon ne soit formellement élu au congrès de Toulouse, en mars 2013. M. Lepaon, 52 ans, ancien délégué CGT de Moulinex, est un partisan de la ligne réformiste imposée par Bernard Thibault.
- La crise est ouverte à la CGC. A six mois du congrès confédéral, la rupture est consommée entre M. Van Craeynest, président sortant, candidat à un troisième mandat, et la moitié des fédérations qui pourraient se ranger derrière la candidature de Mme Couvert, l'actuelle numéro deux de la centrale.
- Après l'annonce en août dernier, de la fermeture de l'usine de glaces Pilpa de Carcassonne, les salariés attaquent en justice leur employeur, le groupe anglais R&R, pour insuffisance du plan social. Les 124 employés de Pilpa ont pris contact avec l'Etat et la Région qui cherchent un repreneur.
Jeudi 18 octobre
- Le groupe néerlandais Philips annonce la suppression de 55 emplois dans son usine de Chartres qui emploie près de 400 salariés. La direction table sur le volontariat et espère pouvoir éviter tout licenciement. Cette mesure découle du plan du groupe qui veut économiser plus d'un milliard d'euros sur ses coûts de production en 2013.
- Sicli, leader français des extincteurs et filiale du groupe américain UTC, annonce la suppression de 96 postes sur 154 dans son usine de Saint-Florentin (Yonne). Les salariés dénoncent la stratégie d'UTC qui engrange des bénéfices importants en Europe et qui cherche à délocaliser sa production dans des pays à bas coût de main d'oeuvre.
Mardi 23 octobre
- Le groupe suédois d'électroménager Electrolux annonce son intention de céder ou de fermer son usine de lave-linge de Revin (Ardennes).  Le site emploie 419 salariés dans une zone très fortement touchée par la désindustrialisation. La totalité du personnel s'est immédiatement mis en grève illimitée et a recu le soutien des élus locaux, du département et de la Région.
- Dans le baromètre CSA-Les Echos, la cote de confiance du chef de l'Etat auprès des ouvriers passe en cinq mois de 64% à 34%. C'est dans cette catégorie que François Hollande enregistre désormais ses plus mauvais scores. Jean-Marc Ayrault recule, quant à lui, de 60 à 38%. 
- Le groupe d'ameublement Cauval pourrait fermer deux de ses filiales, situées en Ile de France et dans l'Aube et spécialisées dans la fabrication de canapés. 530 emplois seraient menacés sur un total de 4600 salariés chez Cauval.
Mercredi 24 octobre
- Un comité d'entreprise exceptionnel se réunit chez PSA pour évoquer le plan social qui prévoit  8000 suppressions de postes au niveau du groupe et la fermeture du site d'Aulnay. Le dialogue de sourd se poursuit entre le constructeur automobile, les syndicats et les pouvoirs publics. Arnaud Montebourg organise dans la foulée une réunion tripartite qui ne débouche sur aucune annonce. 
- Une délégation de salariés du groupe Presstalis est reçue au ministère de la culture et de la communication pour évoquer le plan de restructuration du distributeur de presse, qui prévoit 1250 suppressions d'emplois sur un total de 2500. Le syndicat CGT du Livre, majoritaire, proteste contre le contenu des mesures sociales proposées par le groupe et en appelle à l'arbitrage du gouvernement.
- Le liquidateur judiciaire de l'usine Thomson d'Angers assigne en justice Technicolor pour obtenir le financement d'un plan social au bénéfice des 350 salariés licenciés.
- Plus de 300 emplois sont en danger chez le constructeur vendéen de semi-remorques Seg-Samro, placé en liquidation judiciaire. La direction recherche un repreneur et pourrait annoncer le 23 novembre prochain le nom du nouvel actionnaire.
Jeudi 25 octobre
- Progression sans précédent du chômage en septembre. La France compte plus de 3 millions de demandeurs d'emploi de catégorie A (n'ayant pas travaillé dans le mois) et plus de 4,5 millions d'inscrits à Pôle emploi.
Vendredi 26 octobre
- Sous la pression des salariés et de la justice, Technicolor accepte de négocier un plan social pour indemiser ses anciens salariés d'Angers. L'entreprise obtient du tribunal un délai de 15 jours pour finaliser l'accord avec les salariés, qui porterait sur environ 30 millions d'euros.  
Lundi 29 octobre
- En visite à Annecy, le ministre de l'économie sociale, M. Benoit Hamon, apporte son soutien aux salariés de la SET qui veulent reprendre leur entreprise sous forme de SCOP. SET, qui fabrique des composants micro-électroniques à Saint-Jeoire-en-Faucigny (Haute Savoie), est en redressement judiciaire depuis le 27 avril. Le groupe américano-singapourien Kulicke & Soffa a également déposé une offre de reprise, sans garantir, aux yeux des salariés, le maintien de l'activité en France.
Mardi 30 octobre
- Le groupe suédois Cycleurope annonce son intention de se désengager de son usine de vélos de Machecoul (Loire Atlantique) qui emploie 250 salariés. Les syndicats mettent en avant la stratégie de la grande distribution qui abaisse continuellement ses prix et s'approvisionne à l'étranger. Un repreneur est recherché. 
Henri Valois.
 
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