Lundi 7 janvier - Le groupe finlandais UPM décide de fermer l'usine Stracel de Strasbourg. D'ici fin février les 250 salariés du site auront quitté l'entreprise. 130 d'entre eux pourraient se voir proposer un emploi chez Blue Paper qui reprend une partie de l'activité.
- Le spécialiste des semi-remorques Seg-Samro, liquidé en octobre dernier, est repris partiellement par le groupe Trouillet. Le changement de propriétaire s’accompagne de 130 suppressions de postes sur un effectif de 292 salariés.
Mardi 8 janvier
- Alors que PSA ferme de son site d'Aulnay et engage la suppression de 8000 postes de travail d'ici à fin 2014, le ministre de l'économie, Pierre Moscovici déclare "qu'il faudra sans doute aller plus loin". L'Etat plaide pour un rapprochement avec Opel, filiale allemande de General Motors, qui connait pourtant, lui aussi, de sérieuses difficult&eacutés
- Malgré l'engagement pris par le gouvernement de réprimer les licenciements boursiers, aucun texte n'a encore été déposé au Parlement. Michel Sapin, ministre du travail, souhaitait profiter de la négociation en cours entre partenaires sociaux pour faire avancer le dossier, mais le patronat vient d'y opposer son veto.
Vendredi 11 janvier
- Le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGE-CGC signent l'accord sur l'emploi (accord national interprofessionnel - ANI). Le gouvernement veut graver rapidement le texte dans le marbre de la loi. Un projet sera présenté en conseil des ministres dès le mois de mars et le texte sera examiné en urgence par le Parlement.
Mardi 15 janvier
- La société coopérative d'intérêt collectif les Atelières de Villeurbanne, relance la production de lignes de lingerie pour la maison Lejaby. Elle vient d'embaucher 22 salariés dans une activité que l'on disait pourtant condamnée.
Jeudi 17 janvier
- Le PS annonce une proposition de loi sur la cession obligatoire des sites rentables. Bien qu'il s'agisse d'une promesse de campagne de François Hollande, le gouvernement préfère laisser l'initiative à son groupe parlementaire, au moment où des voix s'élèvent au sein de la majorité pour réclamer un "tournant social".
- Faute de repreneur, l’entreprise d’ameublement Green Sofa ferme son usine de Dunkerque (Nord). Sur les 115 salariés, seuls 30 pourraient bénéficier d’un reclassement. Les syndicats dénoncent l’attitude de la direction qui choisit de privilégier son site roumain au détriment de celui de Dunkerque et engagent une action judiciaire contre l’ancien propriétaire du site, le groupe Parisot, qui l’a cédé sans précautions.
- Le papetier finlandais UPM annonce son intention de céder sous 6 mois son usine de Docelles (Vosges). Les 170 salariés, qui ont découvert cette annonce avec effarement, demandent aux pouvoirs publics de faciliter la reprise du site. UPM vient par ailleurs d’annoncer la mise en vente de son usine d’Aigrefeuille d’Aunis (Charente-Maritime) qui emploie 37 salariés
- La justice interdit une nouvelle fois à la direction du glacier Pilpa de procéder à la fermeture de son site de Carcassonne et au licenciement collectif de ses 123 salariés, faute de vrai plan social. C’est une nouvelle victoire pour les salariés et leurs représentants.
Vendredi 18 janvier
- Le fabricant de meubles mayennais Arféo est repris par ses salariés. Le tribunal de commerce de Poitiers accepte une reprise sous forme de Scop. Quelque 211 salariés sur 312 au total sont sauvegardés. Les régions Pays de Loire et Poitou-Charentes, fortement impliquées dans ce dossier, et les organisations syndicales se félicitent de cette issue heureuse.
Samedi 19 janvier
- Après l'échec de Florange, le gouvernement cherche à sauver la filière française de l'aluminium. Le groupe anglo-australien Rio Tinto ne se cache plus de vouloir se débarrasser de ses usines de Saint-Jean de Maurienne et de Dunkerque qui emploie plus de 1000 personnes et Arnaud Montebourg cherche un repreneur pour les deux sites.
Mercredi 23 janvier
- Prenant prétexte de soi-disant "débordements", la direction de PSA met à l'arrêt l'usine d'Aulnay et en chasse les grévistes. Les organisations syndicales jurent qu'elles n'ont pas dit leur dernier mot et préparent des actions d'éclat.
- Après s'être enchaînée aux grilles de Matignon, une délégation de salariés d'ArcelorMittal Florange est reçu par les conseillers du Président de la République. La rencontre s'est déroulé dans un climat très tendu. Écoeuré, le leader CFDT de Florange, Edouard Martin jure de "rappeler à Hollande le cas de Florange, comme on avait rappelé à Sarkozy celui de Gandrange".
Jeudi 24 janvier
- La direction de Renault dévoile l'accord de compétitivité qu'elle entend proposer aux syndicats du groupe. La suppression de 7500 postes de travail est envisagée. Le document laisse également entendre, qu'à défaut d'accord, le constructeur sera contraint de fermer plusieurs sites d'assemblages en France.
- Devant 6000 militants réunis à la Halle Freyssinet à Paris, le secrétaire général de Force Ouvrière, M. Mailly, souligne l'inefficacité des politiques d'austérité menées en Europe et "l'urgence de remettre en cause le modèle capitaliste libéral".
Jeudi 31 janvier
- Le groupe américain Goodyear-Dunlop annonce la fermeture de son site d'Amiens-Nord qui emploie 1250 salariés. Les syndicats, qui veulent s'opposer à cette décision par tous les moyens, en appellent à François Hollande qui s'était engagé sur ce dossier pendant la campagne présidentielle. Le gouvernement se fait discret.
- Faute de repreneur, le tribunal de commerce d’Epinal prononce la liquidation de la corderie Bihr d’Uriménil (Vosges), entraînant le licenciement de 167 salariés. Placée en redressement judiciaire en juillet dernier, l’usine centenaire était depuis des décennies leader du marché de la ficelle agricole. Les salariés espèrent l’arrivée d’un repreneur ou une reprise sous forme de Scop.
- La direction de la Manufacture Vosgienne de Meubles annonce 120 licenciements sur son site de Mattaincourt (Vosges), qui emploie 378 salariés. Filiale du groupe Parisot, l'entreprise est en redressement judiciaire depuis novembre dernier. Les salariés de la MVM redoutent à présent une fermeture définitive de l’usine.
Henri Valois.