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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 15:12
Dictionnaire de
la Contre-Révolution
 
sous la direction de Jean-Clément Martin
Mis en ligne : [24-01-2012]
Domaine : Idées 
Dictionnaire-de-la-Contre-Revolution.gif
 
Jacques-Clément Martin, né en 1948, est historien. Professeur émérite à la Sorbonne, il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la révolution française, les guerres de Vendée et la Contre-Révolution. Il a récemment publié: La Terreur, part maudite de la Révolution. (Gallimard, 2010), Marie-Antoinette. (Citadelles-Mazenod, 2010).
 

Jean-Clément Martin (dir.), Dictionnaire de la Contre-Révolution. Paris, Perrin, octobre 2011, 551 pages.

 
Présentation de l'éditeur.
Hors des polémiques et des prises de positions partisanes, un ouvrage ambitieux qui analyse d'un oeil neuf un mouvement peu étudié et mal connu, mais décisif dans l'histoire politique et des idées depuis 1789. La Révolution française a été considérée immédiatement comme une rupture dans l'histoire de l'humanité. Contre elle, des hommes politiques, des penseurs, des théologiens, puis des masses populaires ont manifesté des refus vite qualifiés de "contre-révolutionnaires". La Contre-Révolution s'identifie alors à l'attachement aux valeurs dynastiques, au respect des hiérarchies traditionnelles, à la défense de la religion catholique ainsi qu'au maintien des pratiques régionales, si bien que, dès la fin du XVIIIe siècle, un combat européen puis mondial s'instaure entre les principes de la Révolution et ceux de ses adversaires. Dans les décennies suivantes, les carlistes espagnols, les miguélistes portugais, les insorgenti italiens, les zouaves pontificaux, mais aussi les "positivistes" d'Amérique latine deviennent les propagandistes d'une idéologie aux multiples facettes, avant que les régimes communistes retournent la situation en utilisant la Contre-Révolution comme un épouvantail pour éliminer leurs opposants. Ce dictionnaire, réalisé par une quarantaine de spécialistes, est la première synthèse d'un phénomène qui a joué un rôle considérable dans de nombreux domaines : social, politique, philosophique, religieux et littéraire.
 
Critique de Pascal Beaucher. - Royaliste du 12 décembre 2011.
Jean-Clément Martin qui dirige à la Sorbonne l'Institut d'Histoire de la Révolution française, a réuni une équipe qui a largement étudié l'éventail du phénomène. L'Histoire est écrite par les vainqueurs, c'est bien connu, l'avantage des révolutions tient à ce que ces vainqueurs peuvent changer au gré du temps et livrer à chaque fois des données nouvelles et multiplier les angles de vue. L'ouvrage fait évidemment la part belle au mouvement de rejet et/ou de combat de la Révolution française. Y sont passés en revue tant les phénomènes intellectuels que les combats, les événements et les hommes. On y parle de la presse, des intellectuels, des groupes sociaux, de courants d'idées qui pour n'avoir pas tous eu de postérité n'en demeurent pas moins à étudier. Les mouvements armés y tiennent une bonne place. Les notices concernent des gens que l'on connaît bien et sur lesquels il est passionnant d'avoir un nouvel avis : Barruel, Berryer, Maistre, Bonald, Daudet, Chateaubriand et tant d'autres. Certains moins connus, voire totalement tombés dans l'oubli , sont tout aussi intéressants. La concision nécessaire à l'écriture de petites notes pousse leur auteur à la précision, à la clarté et à la synthèse, ce qui pour certains des objets étudiés tient beaucoup de la gageure, ici avec une large réussite. Mieux encore, il y est question de bien des phénomènes hors de nos frontières qui sont passionnants. Bien sûr vous emmènera-t-on en Russie et en Chine mais tout autant au Brésil ou en Amérique hispanique. Bien des phénomènes connus à l’étranger sont passés en revue. Plein de choses à y apprendre avec le plaisir inhérent à la forme de l'ouvrage. Les entrées vont de quelques lignes à deux ou trois pages. Bien évidemment, on pourra toujours discuter tel ou tel aspect, regretter qu'il y manque ceci ou cela; trouver qu'une interprétation donnée à tel ou tel évènement peut au moins se discuter. C'est un point à mettre encore à l'actif de ce travail : on y trouve à redire. Le livre ne fait pas dans le monumental ce dont on remercie J.-C. Martin. C'est abordable, les talents d'écriture sont, disons, contrastés mais plutôt bons en général. Certains articles vous surprendront, d'autres vous irriteront mais tous peuvent vous apprendre quelque chose sur des sujets par fois étonnants. Ce que l'on sait déjà est toujours à rafraîchir mais j'avoue quand même que- malgré le talent de Jordi Canal- j'ai toujours grand mal à appréhender le Carlisme...

A lire également : Antoine de Baecque, "Contre-Révolution : vérités et contre-vérités". - Le Monde du 25 novembre 2011.

  

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