les yeux bleus Dans une pourpre de bataille Le soleil las de chevaucher, Avait fini par se coucher Derrière les cyprès d'Hendaye. Et ce fut le plus bleu des soirs ! Et parmi tous les bleus agrestes, Les bleus marins, les bleus célestes, Bleus te semblèrent...
Lire la suiteprintemps Plus mol sur mes coteaux que duvet de palombes, Cher aux petits enfants le matin des Rameaux, Fleurissant les vergers, couvrant d'oubli les tombes, Le Printemps a chassé l’Hiver et les corbeaux. L'hirondelle revient, Dieu bénisse ma grange Où...
Lire la suitenostalgie La jeunesse du jour est une pluie de fleurs. Un essaim guerroyant sur les troènes glisse. La lumière envahit le jardin. Mais Clarisse Dédaigne le soleil et la blonde chaleur. Jean de Tinan l'aurait aimée, ardente et triste, Avec le double lac...
Lire la suitejour de semaine La promenade est symétrique : Là, le kiosque de la musique; Une statue à l'air penché Une église avec son clocher; A l'autre bout une mairie Dont la blancheur au soleil crie. Des marronniers d'Inde s'en vont En fidèle procession, Et leur...
Lire la suitecarpe diem Aime la vie. Et cueille au penchant de la treille, Le matin clair, le midi fauve et le soir blond, De l'heure transparente où sortent les abeilles, A l'heure déjà trouble où rentrent les frelons. Les Heures aux beaux pieds, dans leurs danses...
Lire la suiteronde des signes Hé ! Hé ! Si Mars est dans la Lune, Tu peux rire de ma colère Hé ! si la Lune est dans Saturne, Crains ce rêve qui persévère. Hé ! Qu'arrive-t-il, compagnons ? Hé ! par les cornes du Taureau, C'est le soleil qui tombe à l'eau, A l'eau...
Lire la suiteodelette Folle fille de la terre, Que n'est-ce ton doux profil Cette étoile sur un fil Qui tremble dans les ténèbres ! De la profondeur des nues Tu jaillis riante et nue Comme une rose qui chante Et qui danse Sur la pointe d'un jet d'eau. Une merveilleuse...
Lire la suiteprintemps anglais I. - L'Orme. Candide aux plaines cristallines L'orme murmure des chansons. Vois-tu les voiles des collines Qui volent vers les horizons ? Rouge et grise tachant la plaine La ville rit vers le matin. Les vents parfumés de verveine Accourent...
Lire la suitepetite suite automnale I. - Parce que tu donnas... Parce que tu donnas trop de rêve à l'amour, Les femmes ont trahi de belles destinées; Mais quand malheurs et deuils marqueraient les années, Pourquoi fermer les yeux à la beauté du jour ? En ce vieux...
Lire la suitepoème Amis, vous mettrez sur ma tombe, Non pas le saule de Musset Dont le trop clair symbole, c'est Une source en pleurs et qui tombe, Mais de moins tristes attributs; Car si ma vie eut peu de charme, J'ai versé quelques douces larmes Dans la coupe amère...
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