provence C'était sur un chemin crayeux Trois châtes de Provence Qui s'en allaient d'un pas qui danse Le soleil dans les yeux. Une enseigne, au bord de la route, - Azur et jaune d'œuf, - Annonçait : Vin de Châteauneuf, Tonnelles, Casse-croûte. Et, tandis...
Lire la suiteTrois pièces de Robert Marteau Quelques mots sur Robert Marteau, mort le 15 mai dernier dans un silence presque complet et qui était pourtant un des grands poètes de sa génération. Pourquoi ce silence ? Est-ce parce que Marteau ne faisait partie d'aucun...
Lire la suitefête Dans la cité des citronniers Le jour où les reines entrèrent, L'azur vert des paons familiers Rouait au haut des belvédères. Les baguettes des timbaliers Sonnaient sur la peau des nacaires, Le soleil faisait flamboyer Les tromblons roux des trabucaires....
Lire la suiteSoirs d'été Vois, c'est déjà le soir. Notre table est dressée Dans le jardin, avec ses assiettes de fruits, Et les insectes d’or l’entourent de leurs bruits Et les derniers rayons du soir l’ont caressée. Les grands magnolias répandent leurs odeurs. Sous...
Lire la suiteLa grande ivresse Par les nuits d’été bleues où chantent les cigales, Dieu verse sur la France une coupe d'étoiles. Le vent porte à ma lèvre un goût du ciel d'été ! Je veux boire à l'espace fraichement argenté. L'air du soir est pour moi le bord de la...
Lire la suiteLe poème à la France Toi qui, dans la tourmente et les calamités Vainquis par la santé de ton libre génie, Tu tires de ton sol une force infinie, O France, dans le luxe et la sérénité. Tu sais ce que tu vaux, Nation immortelle, La dernière à quitter les...
Lire la suiteFranc-Nohain (1872-1934) Maurice Antoine Legrand, dit Franc-Nohain, nait le 25 octobre 1872 à Corbigny (Nièvre), dans une famille modeste (son père est agent-voyer). Brillant élève, il fait ses études au lycée Janson-de-Sailly, où il se lie d'amitié avec...
Lire la suiteStances Ô ciel aérien inondé de lumière, Des golfes de là-bas cercle puissant et pur, Immobile fumée au toit de la chaumière, Noirs cyprès découpés sur un rideau d'azur; Oliviers du Césiphe, harmonieux feuillages Que l'esprit de Sophocle agite avec le...
Lire la suiteVers les yeux des sirènes Qu'on déserte la ville! que nul rallume L'autel ! nous laisserons à tout jamais, ce soir, Les dieux horribles de la terre, et dans le noir Nous partirons, suivis par un frisson d'écume... La nef impérieuse à travers l'amertume...
Lire la suiteInvitation Je ne vous offre pas d'immenses étendues, Ni l'héroïque assaut des sapins noirs et fiers Contre les cimes défendues Par l'avalanche et les éclairs. Je ne vous offre pas les innombrables ondes De la mer, son parfum, ses îles, ses vaisseaux,...
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