Overblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Publicité

Jacques Dyssord

L'éloge de Paris
                                                                                        
Je te salue, expressément      
De voir, du bleu de tes terrasses,
Comme une écharpe dans le vent
Dont chaque geste est une grâce,
La molle Seine aux fils d'argent.
 
Je te salue, ô frénétique,
- Athénienne, cependant -
A cause du miracle unique
De tous ces désirs discordants
Dont tu sus faire une musique.
 
Surtout, Paris, je te salue
Pour ce sourire impertinent
Où Voltaire se continue
Et qu'ouata le gros Renan,
D'une tendresse retenue.
 
Pour, quand s'éteint à l'Orient
L'étoile qui veille et surveille
Les péchés de tes suppliants,
Quand la pâle mort, à l'oreille,
Vous dit ses mots balbutiants,

Pour cette fleur du bon courage,
- Celui de sourire toujours
 Et que tu mis à ton corsage
- O la ville-de-trop-d'amour,
De pas d'assez - et de notre âge...

 

Quai-du-Sqre-du-vert-galant

 

Jacques Dyssord, (1880-1952). Inédit. (Le Divan, 1923).


Publicité
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article