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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 00:27
L'amour impossible
Chronique parisienne                                                                            

de Jules Barbey d'Aurevilly

Mis en ligne : [28-01-2009]

Domaine : Lettres


 

Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889) est l'auteur, entre autres chefs-d'œuvre, de L'Ensorcelée (1852), d'Une vieille maîtresse (1851), du Chevalier Des Touches (1863) et des Diaboliques (1874).

 


Jules Barbey d'Aurevilly, Un amour impossible, Paris, Léo Scheer, Juin 2008, 190 pages.

 

A propos de L'Amour impossible (1851), son premier roman méconnu, Jules Barbey d'Aurevilly écrivit: "Je veux y montrer l'amour dans les âmes vieillies, le manque d'ivresse, la froideur des sens et cependant une passion souveraine, empoisonnée ; l'agonie sans doute de la faculté d'aimer mais une agonie éternelle. " De fait, on apprendra dans ces pages que l'amour est une guerre dont l'art consiste à ne savoir ni la gagner ni la perdre...

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 00:26
Oeuvre critique (IV)                                    

 

de Barbey d'Aurevilly

sous la direction de Pierre Glaudes

et Catherine Mayaux

Mis en ligne : [28-01-2009]

Domaine : Lettres



Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889) est l'auteur, entre autres chefs-d'œuvre, de L'Ensorcelée (1852), d'Une vieille maîtresse (1851), du Chevalier Des Touches (1863) et des Diaboliques (1874).

 

Pierre Glaudes, professeur à l’Université de Paris IV-Paris Sorbonne, a consacré l’essentiel de ses travaux aux romanciers et aux essayistes du XIXe siècle. Il est l’auteur d’une thèse sur L’Œuvre romanesque de Léon Bloy dont il a par ailleurs édité le Journal (Paris, 1999). De Barbey d’Aurevilly, il a édité les Diaboliques (Paris, 1998) et le Chevalier Des Touches (à paraître).

Catherine Mayaux, professeur de littérature française à l’Université de Cergy-Pontoise, dirige avec Pierre Glaudes, l’édition de l’Œuvre critique de Barbey d’Aurevilly aux Belles Lettres. Spécialiste de poésie, elle s’intéresse aux questions de poétique et travaille sur les rapports entre Bible et littérature.

 


Jules Barbey d'Aurevilly, Oeuvre critique (IV), les oeuvres et les hommes (2ème série), Paris, Les Belles Lettres, Avril 2009, 1200 pages.

Tout au long de sa carrière littéraire, Barbey d'Aurevilly (1808-1889) fut un collaborateur assidu de la presse de son temps et un critique redouté. À La Mode, au Pays, au Constitutionnel, à Triboulet, il fut l’observateur attentif de l’actualité éditoriale, des nouvelles productions dramatiques et de la vie intellectuelle en général. Cet aspect de son activité littéraire lui importa assez pour qu’il éprouve le désir de recueillir en volumes un grand nombre de ses études critiques. Interrompue en 1889 par sa disparition, cette entreprise éditoriale fut poursuivie par son amie Louise Read (1848-1928) qui porta à près de quarante le nombre des recueils édités, formant ainsi un vaste ensemble du plus grand intérêt pour tous ceux qui s’intéressent à la littérature du XIXe siècle et à l’histoire des idées. Depuis leur édition originale, les titres concernés n’avaient, pour la plupart, jamais été réédités. Avant que ne soit commencée l’entreprise éditoriale dont voici la quatrième livraison, on ne disposait pas d’une édition savante intégrale des textes critiques de Barbey.

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 00:24
Charles Péguy                                                                     

de Arnaud Teyssier

Mis en ligne : [25-02-2009]

Domaine : Lettres


 

Né en 1958, ancien élève de l'Ecole normale supérieure et de l'ENA, Arnaud Teyssier est historien et haut fonctionnaire. Spécialiste d histoire politique, il a publié plusieurs essais remarqués:  Lyautey (Perrin, 2004, prix du nouveau cercle de l'Union), Richelieu, la puissance de gouverner (Michalon, 2007).

 


Arnaud Teyssier, Charles Péguy, Paris, Perrin, mai 2008, 336 pages.


 

Qui, mieux que Charles Péguy (1873-1914), a incarné la vertu républicaine par la modestie de ses origines, sa rectitude morale, ses engagements intellectuels et politiques ? Et pourtant, quelle existence singulière et fulgurante que celle de ce normalien qui revendiquait hautement ses origines paysannes et devint l une des plus grandes figures littéraires et politiques de la France contemporaine... Il fonde en 1900 les Cahiers de la quinzaine, écrit une uvre immense, publie quelques-uns des écrivains les moins conformistes de son temps : Romain Rolland, André Suarès, Daniel Halévy... Son engagement vigoureux dans l affaire Dreyfus, ses combats politiques successifs contre les manipulations de l état-major, contre l antisémitisme, puis contre la république radicale, son amitié puis sa rupture brutale avec Jaurès dessinent un personnage contradictoire et mystérieux. Rompant avec le socialisme de ses débuts pour se convertir à un catholicisme original et ardent, il évolue vers un patriotisme mystique incarné par Jeanne d Arc, figure centrale de son uvre poétique. Vivant dans la pauvreté et loin des honneurs, il ne cesse d irriter ses contemporains par son intransigeance, sa dénonciation de l hypocrisie du monde intellectuel et sa critique du monde moderne, dont il souligne la vanité et la médiocrité agissante. Quant la guerre éclate, ses doutes se dissipent. Il meurt au combat d une balle en plein front le 5 septembre 1914. Sous la plume d Arnaud Teyssier, on croise les figures majeures de notre imaginaire politique et on décèle, grâce à l intelligence lumineuse de Péguy et sa profonde humanité, quelques traits très actuels de notre impuissance démocratique.

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 00:24
Un réfractaire,
Barbey d'Aurevilly
   
                                                                       

de François Taillandier

Mis en ligne : [28-01-2009]

Domaine : Lettres


 

François Taillandier, né en 1955, est un romancier et essayiste français. Après avoir obtenu le grand prix du roman l'Académie française en 1999 pour Anielka, il a entrepris une suite romanesque en cinq volumes évoquant un demi-siècle d'évolution de la société française: La Grande Intrigue. Il est également l'auteur d'essais sur  Aragon  (Aragon 1897-1982, quel est celui qu’on prend pour moi ?, Fayard, 1997) Borges (Borges, une restitution du monde, Mercure de France, 2003), et Balzac (Balzac, Folio biographies, 2005). Il collabore au Figaro, à l'Humanité  et à la Montagne

 


François Taillandier, Un réfractaire, Barbey d'Aurevilly, Paris, Arléa, Avril 2008, 128 pages.

«Le réfractaire change de visage selon l’époque. Être réfractaire est une vocation, une fatalité, ou peut-être plutôt un trait de caractère, une “affection”. Une tare d’enfance. D’instinct, le réfractaire s’éloigne de ce qui prédomine. (…) Barbey d’Aurevilly appartient indéniablement à l’espèce des réfractaires. » Selon cet angle inédit, François Taillandier examine le cas Barbey d’Aurevilly (1808-1889) et se confronte à l’auteur des Diaboliques. Il apprécie ce qui nous sépare et nous rapproche d’un XIXe siècle traversé et combattu sans relâche par Barbey le réfractaire. Il revient sur les techniques du romancier qui a su bâtir des intrigues hors du commun. Cet essai nous éclaire autant sur une œuvre et un homme, qui retrouvent au début du XXIe siècle un vif regain d’intérêt.

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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 21:05
Corona & Coronilla,                
poémes à Jean Voilier 
                  


de Paul Valéry

Mis en ligne : [23-02-2009]

Domaine : Lettres


 

Paul Valéry (1871, 1945) est l'immortel auteur de la Jeune Parque (1927) et de Charmes (1922). On lui doit aussi de nombreux essais et dialogues parmi lesquels : l'Introduction à la méthode de Léonard de Vinci (1895), la Soirée avec M. Teste (1896), Eupalinos ou l'Architecte (1923), l'Âme et la Danse (1923), Dialogue de l'Arbre (1943). Reçu à l'Académie française en 1925. 

 


Paul Valéry, Corona et Coronilla, poèmes à Jean Voilier, Paris, Editions de Fallois, Novembre 2008, 240 pages.

 

150 poèmes inédits écrits par le poète de 1938 à sa mort en 1945, pour l'un de ses derniers amours, Jeanne Loviton, romancière et éditrice dont le nom de plume était Jean Voilier. Avril 1945 : Jeanne Loviton - de son nom de plume Jean Voilier - était venu annoncer à Paul Valéry leur rupture. C'était le jour de Pâques, "ce jour de la Résurrection qui fut pour moi celui de la mise au Tombeau". Le 22 avril était aussi un dimanche. Le dimanche, il le passait habituellement avec Jeanne, chez elle, dans le jardin d'Auteuil. Le dimanche était "leur jour". Ce dimanche-là, il le passerait seul. Pour tromper la solitude ou pour rester encore avec elle, il ouvrit l'enveloppe qui contenait les poèmes de Corona, et il les relut.oici un cas unique dans l'histoire des Lettres : des vers qu'un grand poète a voulu relire une dernière fois avant de mourir, qu'il a commentés pour nous avec une émotion tendre, une ironie teintée d'amertume, et auxquels il a dit adieu comme à des amis.

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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 21:05
Stendhal et l'Amérique                                                                             

de Michel Crouzet

Mis en ligne : [25-01-2009]

Domaine : Lettres



Professeur émérite à l'Université Paris IV-Sorbonne, Michel Crouzet est un grand spécialiste de Stendhal auquel il a consacré de nombreux ouvrages qui font autorité.

 


Michel Crouzet, Stendhal et l'Amérique, Paris, Editions Galilée, Mai 2008, 282 pages.


 

Qui a résumé les Etats-Unis dans cette étonnante formule, «ce pays singulier, où l'homme n'est mû que par trois idées : l'argent, la liberté et Dieu»? C'est Stendhal qui, en 1830, a proposé ce mot qui pourrait figurer comme devise au fronton de la Maison Blanche. Formule définitive : la plus ancienne des grandes démocraties orne son billet d'un dollar d'une invocation divine. Dieu est américain, comme le dollar et la liberté. Stendhal est lié à l'Amérique, où il n'a jamais mis les pieds, malgré des projets de voyage, par des liens constants qui ont duré toute sa vie. Pour lui l'Amérique existe, il l'observe et la juge, il lui consacre des allusions innombrables, des textes peu connus qui sont cités abondamment dans ce livre. L'Amérique lui inspire à la fois admiration et aversion. À l'Ouest il y a quelque chose de nouveau, la liberté et le bonheur : moralement, Stendhal là-bas est chez lui. Mais le dollar est aussi le dieu de l'Amérique qui réduit Dieu à une bien pauvre présence. Dans l'univers de Stendhal, l'Amérique est le pôle de la modernité et elle fait face au pôle de l'anti-modernité, l'Italie. Michel Crouzet, qui a consacré un livre à l'italianité stendhalienne, explore ici le versant opposé du stendhalisme, la civilisation régie intégralement par la modernité, née moderne, vivant dans la liberté des modernes, qui révèle pour le romantique l'incompatibilité avec tout ce qui peut définir la culture.
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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 21:04
Le livre de ma vie                                                                        

de Anna de Noailles

présenté par François Broche

Mis en ligne : [12-02-2009]

Domaine : Littérature


 

La comtesse Anna-Élisabeth de Noailles, née princesse Bibescu-Bassaraba de Brancovan, (1976, 1933) est une poétesse et romancière française.  D'origine roumaine et grecque, mais de culture française, elle fut au centre de la vie intellectuelle et mondaine de Paris au début du XXème siècle. Son oeuvre, passionnée, développe d'une manière très personnelle les grands thèmes de l'amour, de la nature et de la mort: le Coeur innombrable (1901), l'Ombre des jours (1902), les Eblouissements (1907), les Forces éternelles (1921). Elle publia également des romans (le Visage émerveillé, 1904) et des souvenirs.

Auteur d'une biographie de référence, Anna de Noailles, un mystère en pleine lumière (Robert Laffont, 1989), François Broche assure la présentation et l'annotation de cette autobiographie singulière et attachante.

 


Anna de Noailles, Le livre de ma vie, Paris, Bartillat, Juin 2008, 286 pages.


 

À quelques mois de sa mort prématurée, Anna de Noailles (1876-1933) se résout à écrire ses Mémoires. Elle n’aura pas le temps de mener cet ultime projet à son terme : Le Livre de ma vie sera, en fait, le récit d’une enfance et d’une adolescence à la fin du XIXe siècle. Naissance dans une famille princière venue des rives du Danube et du Bosphore, enfance aux bords de la Seine et du lac Léman, adolescence inquiète, désordonnée, ivre de poésie et de reconnaissance : la « petite Assyrienne » chère à Anatole France ne cache rien de ses émois, de ses rêves, de ses révoltes, de ses ambitions. La présente édition du Livre de ma vie est augmentée de deux textes peu connus : Ici finit mon enfance, avant-propos aux Poèmes d’enfance, et La Lyre naturelle¸texte d’une conférence demeurée inédite. L’ensemble compose un surprenant autoportrait de celle que Proust surnommait « une femme-mage » et Catherine Pozzi « la dame des exagérations éblouissantes ».
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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 21:03
Lettres de Paris                                                                              


de Paul Morand

Mis en ligne : [23-02-2009]

Domaine : Littérature


 

Paul Morand (1888,1976) est un poète, romancier, nouvelliste et essayiste français. Diplomate de carrière (il fut ambassadeur à Bucarest, puis à Berne de 1940 à 1944) , éternel voyageur, il fut dans ses romans et ses nombreuses nouvelles le chroniqueur  brillant et impertinent de l'Europe de l'entre-deux-guerres. Après la guerre, il donne une nouvelle orientation à son oeuvre, se passionne pour l'histoire, et devient le modèle et le protecteur de la jeune génération d'écrivains qu'on appellera les Hussards. Il entra à l'Académie française en 1968. Parmi ses oeuvres : Ouvert la Nuit (1922), Fermé la nuit (1923), Lewis et Irène (1924), L'Europe galante (1926), Hiver caraïbe (1929), Londres (1933), La route des Indes (1935), L'Homme pressé (1941), Journal d'un attaché d'ambassade (1948), Hécate et ses chiens (1954), Fin de siècle (1957), Fouquet ou le Soleil offusqué (1961), Le nouveau Londres (1963), Monplaisir... en littérature (1967), Monplaisir ... en histoire (1969), Venises (1971). 

 


Paul Morand, Lettres de Paris, Paris, Arléa, Avril 2008, 246 pages.


 

Fondé à Chicago en 1880, The Dial devint dès 1920 un lien culturel essentiel entre l'Ancien et le Nouveau Monde, mais ce n'est qu'à partir de 1923 - et jusqu'en 1929 - que Paul Morand y rédigea, directement en anglais, ses Lettres de Paris, qui composent un véritable panorama de la littérature française et de la vie artistique de l'entre-deux-guerres. Destinées à des lecteurs américains cultivés, ces chroniques passent en revue tout ce qui comptait alors en France dans les domaines de l'art. Plus éclectique qu'à l'accoutumée, Paul Morand ne s'est guère trompé dans ses choix, que la postérité à presque toujours confirmés. Qu'il évoque Barrès, Huysmans, Proust, Cocteau, Delteil, Radiguet, Aragon, Giraudoux, Breton, Colette, Bernanos, Larbaud, Brancusi, Braque, Degas, Derain., on a l'impression qu'il a tout lu, tout vu, tout entendu, et ses jugements, étayés par un goût sûr et une curiosité toujours en éveil, nous font revivre avec enthousiasme cette période riche en créateurs.
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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 21:02
Kamikaze d'été                                                  

 

de Stéphane Giocanti

Mis en ligne : [23-02-2009]

Domaine : Lettres



Stéphane Giocanti (né en 1967) est l'auteur de plusieurs biographies littéraires dont T. S. Eliot ou Le monde en poussières (J.-C. Lattès, 2002 ; prix de l'Académie française). Charles Maurras, le chaos et l'oeuvre (Flammarion, 2008). Il signe avec Kamikaze d'été son premier roman.

 


Stéphane Giocanti, Kamikaze d'été, Paris, Editions du Rocher, Janvier  2008, 198 pages.

 

Ce roman évoque d'abord l'engagement d'un aviateur comme kamikaze et sa mission finale au début de l'été 1945 - justifiant le titre. Mais cet aspect épique ne constitue qu'un premier volet et une première étape d'un problème familial qui se développe ensuite, pour renvoyer à la situation des générations japonaises au sortir de la guerre, et à leur difficulté de plus en plus aiguë à se comprendre entre elles. Asuka, la veuve du kamikaze, a héroïsé son époux et renonce au présent. Leur fils Naoki, n'ayant jamais connu son père, a plutôt fui cette mémoire gênante et vécu la vie ordinaire d'un étudiant. Peu à peu, Asuka a pris conscience du fossé qui s'est creusé avec son fils ; à vrai dire, elle se montre plus gênée par l'oubli de son père que par son homosexualité, dont elle a perçu les signes depuis longtemps. Elle décide de ne plus le revoir, provoquant la colère scandalisée de son beau-frère Koichiro et jetant Naoki dans le désespoir. L'enjeu, pour ce dernier, devient celui d'une réconciliation non seulement avec sa mère, mais aussi avec la figure de son père et avec l'histoire, en cette fin des années soixante où le Japon préfère tourner la page de la Seconde Guerre mondiale et vivre les enchantements du triomphe économique. C'est l'histoire de ces déchirures entre générations et de cette réconciliation qui tisse la trame du récit.
 
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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 01:34
Qu'ai-je donc fait?                                                                            


de Jean d'Ormesson

Mis en ligne : [27-01-2009]

Domaine : Littérature



Jean d'Ormesson (né en 1925) est un romancier, essayiste et journaliste français. Normalien, agrégé de philosophie, il assure dans les années 70 la direction du Figaro  et entre à l'Académie française en 1973. Brillant, mélant humour, légèreté, et une immense érudition, il figure parmi les derniers représentants d'une certaine littérature française. Il a a notamment publié  La Gloire de l'Empire (1971), Au plaisir de Dieu, (1974), Mon dernier rêve sera pour vous - une biographie de Chateaubriand - (1982), Le bonheur à San Miniato (1987), Histoire du Juif errant (1991), La Douane de mer (1994), Une autre histoire de la littérature française (1997, 1998), Voyez comme on danse (2001), C'était bien (2003), Et toi mon cœur pourquoi bats-tu (2003), La création du monde (2006),  Odeur du temps (2007).

 


Jean d'Ormesson, Qu'ai-je donc fait?, Paris, Robert Laffont, Octobre 2008, 367 pages.


"Qu'ai-je donc fait? J'ai aimé l'eau, la lumière, le soleil, les matins d'été, les ports, la douceur du soir dans les collines et une foule de détails sans le moindre intérêt comme cet olivier très rond dont je me souviens encore dans la baie de Fethiye ou un escalier bleu et blanc flanqué de deux fontaines dans un village des Pouilles dont j'ai oublié le nom.

Je ne regrette ni d'être venu ni de devoir repartir vers quelque chose d'inconnu dont personne, grâce à Dieu, n'a jamais pu rien savoir. J'ai trouvé la vie très belle et assez longue à mon goût. J'ai eu de la chance. Merci. J'ai commis des fautes et des erreurs. Pardon. Pensez à moi de temps en temps. Saluez le monde pour moi quand je ne serai plus là. C'est une drôle de machine à faire verser des larmes de sang et à rendre fou de bonheur.

Je me retourne encore une fois sur ce temps perdu et gagné et je me dis, je me trompe peut-être, qu'il m'a donné comme ça, pour rien, avec beaucoup de grâce et de bonne volonté - ce qu'il y a eu de meilleur de toute éternité : la vie d'un homme parmi les autres. ".

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N°1 - 2009/01
 
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