La Revue Critique des idées et des livres |
"Ce n’est pas seulement pour vivre ensemble, mais pour bien vivre ensemble qu’on forme un État." aristote |
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Anthony Feneuil, Bergson. Mystique et Philosophe. Paris, PUF, janvier 2011, 176 pages.
Le monstre doux L'Occident vire-t-il à droite ? |
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Raffaelle Simone, Le Monstre doux. L'occident vire-t-il à droite? Paris, Gallimard, septembre 2010, 180 pages.
Qui est ce " monstre doux " dont vous parlez dans votre livre ?
Dans votre essai, le "monstre doux " s'impose à la modernité à travers trois commandements. Quels sont-ils ?
Et le troisième commandement ?
Mais comment le "monstre doux" et la droite nouvelle se confondent ? Et pourquoi l'emportent-ils dans toute l'Europe ?
La gauche, dites-vous, ne comprend plus notre temps. Pourriez-vous nous donner des exemples de cette incompréhension ?
Vous dites encore que plus personne ne connaît les grands apports de la gauche en Europe. Expliquez-nous...
Lesquels ?
Comment expliquer ces spectaculaires revers ?
Vous pensez que la gauche conserve encore pour les citoyens une couleur communiste, même après l'effondrement des partis communistes européens ?
Après l'échec du communisme et sa mythologie, vous voyez venir l'échec du socialisme et des idées sociales, pourquoi ?
Vous n'imaginez pas une gauche nouvelle, à la hauteur de son temps ?
Automne 2011 Capitalisme et barbarie | ||
- Sous l'oeil des barbares, par François Renié. [lire]
Les idées et les livres
- Capitalisme et barbarie, par Henri Valois. [lire]
Insensiblement, l'Asie se transforme en atelier du monde. Des millions d'hommes, de femmes et d'enfants y travaillent dans des conditions souvent terribles et pour des salaires de misère. Sans syndicats, sans protection, encadrés, surveillés par des régimes, qui se disent, pour certains, socialistes et, pour d'autres, libéraux. Cette nouvelle division du travail est-elle une étape incontournable du développement de ces pays ? Ou n'est-elle pas plutôt l'ultime ruse du capitalisme mondialisé pour maintenir son emprise sur l'économie mondiale ? Et que penser des mouvement sociaux qui commencent à agiter l'Orient ?
- La démocratie désenchantée (2). - Textes présentés par Paul Gilbert.
Scepticisme démocratique. Les idées démocratiques font-elles encore recette ? N'assiste-t-on plutôt à un remise en cause de ces idées parce qu'elles symbolisent, dans les pays en développement, le mode de domination de l'Occident ? Les récentes révoltes arabes n'ont pas porté au pouvoir les régimes libéraux et laïques que l'Europe et les Etats Unis appellaient de leurs voeux. En Amérique du sud comme en Asie, les peuples, lorsqu'ils peuvent s'exprimer, aspirent à des modèles plus traditionalistes, plus autoritaires. Le XXIe siècle sera-t-il post-démocratique ?
- La pensée Védrine, par François Renié. [lire]
Hubert Védrine vient de regrouper ses articles des années 2003-2009, dans un gros ouvrage, Le Temps des Chimères. On est une nouvelle fois frappé par la justesse des vues du diplomate et de l'homme d'Etat. Védrine nous oblige à regarder le monde en face, tel qu'il est en train de se recomposer, et d'oublier les fantasmes du XXe siècle. Parmi ceux-ci, l'illusion d'une diffusion irrésistible de la démocratie et du modèle occidental à toute la planète et l'illusion de l'Européisme. Il donne les clés de ce que pourrait être une politique étrangère pour notre temps. Un ouvrage que nos candidats à la présidentielle devraient lire et méditer d'urgence !
- Libye, bilan d'une guerre, par Claude Arès. [lire]
La guerre de Libye ne se termine pas comme les medias occidentaux l'imaginaient. C'est une victoire pour la coalition franco-britannique qui a démontré qu'elle pouvait se passer de l'Otan et de l'assentiment des autres pays européens pour agir librement. La chute de Khadafi ne se traduit pas par l'avènement d'une démocratie à l'occidental mais par le retour aux formes politiques traditionnelles d'un pays musulman. La révolution libyenne prend le même chemin que les autres révoltes arabes.
- Maurras, de l'ombre à la lumière, par Eugène Charles. [lire]
Le 150e anniversaire de l'unité italienne devait être une commémoration comme une autre. Et pourtant, elle provoque un choc de conscience chez nos amis transalpins. Chacune des manifestations - et encore cet été la série de concerts consacrés à Verdi - est l'occasion pour le peuple italien d'exprimer son profond patriotisme, sa cohésion et son dégout d'une classe politique qui se complait, plus encore qu'hier, dans les divisions, l'incurie et la corruption.
- Le testament politique de Richelieu, par Jacques Darence. [lire]
Que dire du testament de Richelieu, sinon qu'il devrait être sur la table de chevet de tous nos dirigeants ? Dans ce texte, publié pour la première fois en 1688, le cardinal tire les leçons de plus de 25 ans d'action politique. Les vues sur le pouvoir et l'Etat dépassent largement les contingences de l'époque et sont d'une grande modernité. Pour autant, la pensée politique de Richelieu s'inscrit dans une tradition, celle d'Aristote, des légistes capétiens, de la res publica de Jean Bodin.Tout bon gouvernement recherche le bien public et la politique vise à maitriser les faiblesses humaines pour le faire prévaloir. Un programme que nos oligarques devraient méditer...
- Taormine, un récit d'Albert Thibaudet. [lire]
René Boylesve et l'automobile ! Voilà un curieux rapprochement! Comment imaginer que le charmant auteur de la Leçon d'amour dans un parc ou du Parfum des Iles Borromées ait pu s'intéresser à cet objet sans âme ! Et pourtant le monstre d'acier revient régulièrement dans l'oeuvre de notre Tourangeau. Il commença par en trouver l'invention plaisante, à une époque où elle n'était encore qu'un moyen d'agrément. Et puis il assista à la glorification saugrenue de la vitesse pour la vitesse, à l'enlaidissement de nos villes et de nos campagnes, et il déchanta. Mais restons sur la première impression de Boylesve et suivons-le avec des amis choisis sur les routes encore désertes de l'Ile de France, de la Bourgogne et du Lyonnais. En voiture à pétrole...
- Le jardin français, poèmes de F. Eon, A. Foulon de Vaulx, D. Thaly. [lire]
Chroniques
- Notes politiques, par Hubert de Marans.
Sarkozy et ses dindons. - Hollande, gagné par le doute ? - Le programme du Front national.
- Chronique internationale, par Jacques Darence.
Euro, l'ombre de l'Allemagne. - L'Italie change ses voyous. - Les Wallons jouent et gagnent.
- Chronique sociale, par Henri Valois.
En attendant les urnes. - Universités, liberté sous caution. - De Fralib à Arcelor.
- La vie littéraire, par Eugène Charles.
Besson. - Vialatte. - Perret. - Tesson. - Maulin. - Rouvillois. - Cadou.
- Idées et histoire, par François Renié et Paul Gilbert.
Saint-Simon. - Taine. - Mona Ozouf. - Castoriadis.
- Revue des revues, par Paul Gilbert.
Refaire l'Etat. - Fin des empires. - L'Histoire est-elle toujours française ? - 300 ans de rousseauisme.
- Les livres, par Paul Gilbert, Eugène Charles, François Renié.
Qu'est-ce que la philosophie islamique? (Christian Jambet). - La subsistance de l'Homme (Karl Polanyi). - Le Hussard rouge (Patrick Besson). - La puissance au XXIe siècle (Pierre Buhler). - Après la crise (Alain Touraine). - Les Lumières du ciel (Olivier Maulin). - Condé (Simone Bertière). - Petite sélection stendhalienne. - Livres reçus.
Accès à la revue
palma de mallorca | ||
J'habite dans Palma la fonda de Majorque Où je m'endors dans un grand lit à baldaquin, D'héraldiques dessins ornent les hautes portes, L'air bleu fait palpiter les palmiers du jardin. La demeure est immense où chaque pas éveille L'écho des longs couloirs dallés, puis brusquement C'est la terrasse avec des pigeons et des treilles Et l'enfilade encor de clairs appartements. La vie est alentour large et patriarcale, Avec les mœurs, avec les meubles de jadis, Et chaque jour ramène à la table frugale Les faïences à fleurs et les fruits du pays. Je voudrais vivre là, par les chaudes journées Où brûle le soleil comme un morne brasier, Ou la mer est en feu, où de rares bouffées Viennent avec le soir; j'y ferais disposer, Au fond des corridors sonores et pleins d'ombre Où la fenêtre ouverte éblouit de soleil, Quelque fauteuil léger qui me berce et m'endorme Par les après-midi de flamme et de sommeil. | ||
henry muchart (1873-1954). Les Balcons sur la mer (1901). |
en l'honneur de la vigne | ||
La Muse doit chanter dans les temps où nous sommes Les lourds muscats gonflés de soleil et d'arômes, Le Banyuls parfumé comme un rayon de miel, Les vignobles puissants de la plaine et des côtes Et les grenaches noirs de nos collines hautes Que le vent de la mer givre d'un peu de sel. Tant que l'âme de notre race n'est pas morte, La treille hospitalière, au-devant de la porte, Doit balancer son ombre heureuse et ses fruits mûrs, Enguirlander les puits où l'eau s'égoutte et chante Et festonner les toits dont la tuile éclatante Fait de roses lueurs sur le revers des murs. De la riche Salanque aux plateaux de Cerdagne, Les grands mulets, le long des routes de montagne, Sous les pompons de laine et les grelots tintants, Doivent porter, comme autrefois, aux flancs des outres, Vers les mas aux plafonds blanchis barrés de poutres, Les vins rouges et les rancios étincelants. Et les fils de nos fils doivent goûter encore, Quand l'automne rougit les pampres ou les dore, L'Ivresse de septembre et ces immenses soirs Qui teignent de reflets les montagnes neigeuses, Ces soirs hâtifs, emplis de voix de vendangeuses, De parfums de raisins et de bruits, de pressoirs. Chaude liqueur, sang de la terre catalane, Gloire du vigneron que le soleil basane, Réconfort des blessés, Banyuls, présent des dieux, Dore-toi lentement dans les caves profondes, Allume tes rubis et tes topazes blondes Et rends-nous l'âme forte et grave des aïeux ! | ||
henry muchart (1873-1954). Les Fleurs de l'arbre de science (1913). |
l'âme catalane | ||
A mon cousin Pierre Camo. Nous sommes, tous les deux, fils d'une race ancienne Et les mêmes aïeux lointains nous ont transmis Ce goût de la lumière et cette âme païenne Que l'ombre des faux dieux n'aura pas obscurcis. Avec l'hérédité des ancêtres nomades Qui se guidaient, la nuit, aux étoiles du ciel, Il te faut — balancés dans la courbe des rades Des vaisseaux étrangers partant pour l’Archipel. Tu mêles au souci de la pureté grecque, Cet éclat sarrasin qui te demeure cher Et, dans les chauds vergers, tu cueilles la pastèque Dont l'écorce est brûlante et si fraîche la chair. Tu te promènes « Au jardin de la sagesse » Avec le cœur voluptueux et sans ennuis, Avec l'esprit ingénieux et la mollesse Des califes persans des mille et une nuits. Puis, dans le magnifique exil de l’île australe, Pareil à du Bellay sur le Tibre latin, Tu regrettes le toit de la maison natale, Et son accent n'est pas plus touchant que le tien. — Je sens qu'en moi l'âme autochtone prédomine, Romarin des coteaux au parfum sensuel Qui pousse, entre les rocs, sa vivace racine Et donne un goût sauvage à la douceur du miel. Il me faut le détail exact et réaliste, Les horizons étroits que la mer élargit Et que, flore d'Afrique entre des caps de schiste, Décorent des cactus ouvrant leur fruit rougi. Mon art, que je ne veux ni trop pur ni trop rare, Se satisfait des bigarrures de couleurs, De la verroterie et du clinquant des fleurs, Et des autels dorés, lourds d'un faste barbare. - Ainsi nous chanterons le pays catalan, Sa volupté candide et sa rudesse ardente, Ses maigres tamaris que l'ouragan tourmente, Le beau repli qu'y fait la vague en s'en allant, Son double aspect de force et de grâce sereine ; Et nous boirons de vieux « Cosprons » étincelant En écoutant —- au pied d'un ermitage blanc — Chanter - sous le platane — une fraîche fontaine. | ||
henry muchart (1873-1954). Les Balcons sur la mer (1901). |
Voyage en Amérique Un prince français dans la guerre de sécession de Philippe d'Orléans Mis en ligne : [26-09-2011] Domaine : Histoire |
Alexandre Soljénitsyne Le courage d'écrire sous la direction de Georges Nivat Mis en ligne : [19-09-2011] Domaine : Lettres | |
Le célèbre exergue de L’Archipel du goulag condense la vocation de son auteur : «À tous ceux à qui la vie a manqué pour raconter cette histoire». Contrairement aux milliers d’anonymes muets auxquels il a prêté sa voix pour crier au crime et à l’imposture, Alexandre Soljenitsyne a eu une longue, très longue vie, qu’il a presque entièrement consacrée à «raconter cette histoire» de mensonge et de violence, d’oubli forcé et de déshumanisation programmée que fut le régime soviétique. À rebours de la mythomanie totalitaire, Soljenitsyne s’est fait le chroniqueur d’un siècle mutilé, en subordonnant sa destinée à celle de son oeuvre littéraire, sans lâcher le crayon en prison ou au camp ni s’arrêter devant les périls de la clandestinité une fois libéré, convaincu qu’en dernière instance la vérité du verbe sauverait le monde. Ainsi, pour l’écrivain-lutteur, vivre et écrire ont été synonyme, relevant d’une même audace et d’un pareil impératif. En Union soviétique, entre le bagne et le bannissement, dans l’anonymat de la relégation lointaine puis la clandestinité des datchas d’amis fidèles, en exil aux États-Unis, dans l’isolement paisible de sa maison à Cavendish, de retour enfin en Russie, à l’écart du tumulte de la capitale, dans le pavillon familial construit sur mesure à Troitse-Lykovo, Alexandre Soljenitsyne n’a cessé de travailler pour restituer à la Russie son histoire et son identité, sa langue et sa mémoire.
Entre catalogue d’exposition et petite monographie illustrée, Alexandre Soljenitsyne. Le Courage d’écrire raconte la destinée de l’écrivain à travers la matérialité de son écriture. Compilé à partir d’une exposition organisée à la Fondation Bodmer de Genève, l’album reconstitue la vie et l’oeuvre de Soljenitsyne à l’aide d’images de manuscrits, de tapuscrits, de blocs-notes de camp et de carnets de voyage, de correspondance avec ses amis et ses éditeurs, de photographies de lui et par lui, objets personnels de zek (détenu) et d’homme libre. Natalia Soljenitsyne, compagne de vie et de lutte, relectrice et rédactrice, véritable sparring partner, désormais vestale de sa mémoire et gardienne de son héritage, s’est plongée dans les colossales archives de son époux pour y puiser quelques éléments essentiels. À sa suite, guidé par ses légendes et les éclairages donnés par le slaviste Georges Nivat, le lecteur est invité à pénétrer dans le laboratoire littéraire du Prix Nobel, dans l’intimité d’un manuscrit autographe ou d’un cliché familial inédit.
Tous les textes avant l’expatriation forcée ont une histoire propre, une destinée hasardeuse, tributaire de la fidélité des adjuvants et de la malice des opposants, de la conception à la publication, pouvant faire l’objet d’un récit en soi. L’une des pièces les plus précieuses des archives de Soljenitsyne est sans doute le manuscrit de L’Archipel du goulag, rédigé fiévreusement presque d’une seule traite, en deux hivers, dans son «repaire» estonien, une métairie non loin de Tartu. «J’avais fusionné avec mon sujet, loin du monde, et mon but ultime était que de cette fusion naquit L’Archipel, dussé-je y perdre la vie», écrira-t-il plus tard dans ses Invisibles. La liasse autographe est demeurée enfouie dans la terre, en Estonie, tout le temps de l’exil de l’écrivain, pour ne lui être restituée qu’à la fin des années 1990, tandis que l’éditeur parisien Nikita Struve avait publié dès 1973 le premier tome de la «bombe», passée en Occident sous forme microfilmée.
Poussée à l’extrême pendant la rédaction de son essai d’investigation littéraire qui ébranla le monde, cette capacité de se fondre dans le travail, au détriment de tout ce qui l’entoure, était l’une des caractéristiques principales de Soljenitsyne, le secret de sa prodigalité. «Être avare de son temps et le rendre aussi dense que possible» (Aime la Révolution !) fut sa devise. À l’image des innombrables pages noircies d’une écriture en «graine d’oignon» recto verso, premières rédactions manuscrites de ses oeuvres. Ses petits blocs-notes qu’il emportait partout, les cahiers où il consignait ses lectures et réflexions, tout était matière première pour le travail en cours ou à venir. Même privé de la possibilité physique d’écrire, au goulag, le corps meurtri par le labeur et l’esprit affranchi du « fardeau des connaissances pétulantes et inutiles » (L’Archipel), Soljenitsyne n’a pas cessé de composer, en mémorisant par coeur les milliers de vers du poème Dorojenka ou de la pièce Le Banquet des vainqueurs qu’il n’avait pas droit de consigner sur le papier. Au camp d’Ekibastouz, le matricule CH-262 mêlait, dans un carnet, à la comptabilité des briques alignées celle des lignes « écrites », puis les récitait, encore et encore, comme les versets d’une litanie, en égrenant un chapelet de liège.
Le Courage d’écrire révèle également les mécanismes de la conception de la pièce maîtresse de la biographie de Soljenitsyne autant que de sa bibliographie, La Roue rouge, fabriquée patiemment et méthodiquement pendant vingt ans. L’idée d’investiguer sur les causes de la révolution de 1917, d’en explorer la préhistoire, vint au jeune Soljenitsyne à l’âge de 17 ans. Depuis cet instant où le projet s’est « abattu » sur lui, il n’a cessé de rassembler les matériaux de son épopée historique : cahiers de notes de « La Russie dans l’avant-garde » sur la Première Guerre mondiale, en 1937-1939 ; chapitres rédigés en secret dans la prison spéciale Marfino en 1948 ; manuscrits-fleuves écrits au Vermont ; cartothèque au classement rigoureux selon un système d’enveloppes ramifiées (plus de 250 pochettes), triant tous les matériaux et documents collectés par thèmes, questions ou personnages.
Alexandre Soljenitsyne. Le Courage d’écrire dévoile l’arsenal de l’écrivain et permet de nouer un rapport plus personnel avec l’homme inaccessible dont la parole nous est si familière, de lire entre ses propres lignes, de regarder par-dessus son épaule. Ses immenses archives, dont l’inventaire reste à faire, passeront à la postérité. Aux futurs chercheurs reviendra la tâche de mettre en perspective Soljenitsyne écrivant et Soljenitsyne écrivain. En attendant, cet échantillon permet de passer encore un moment en compagnie de celui à qui le courage de vivre et d’écrire n’a jamais manqué.
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Revue trimestrielle
N°1 - 2009/01 |
Présentation
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