La France qui se bat
Mardi 1er février
- Après la mise en liquidation du groupe Vogica, sa filiale Manuest de Châtenois (Vosges) est reprise par le groupe d'ameublement alsacien Weber Industries. Le repreneur assure le maintien de 135 salariés sur le site de Manuest (qui en comptait près de 400 à l'été 2009).
Vendredi 4 février
- Ouverture du comité confédéral national de la CGT. Le secrétaire général, Bernard Thibault, dément à nouveau les rumeurs de départ anticipé. Il appelle les fédérations de la centrale à accélérer leur réorganisation et plaide pour une relance de l'intersyndicale, mise en sommeil après la fin du conflit sur les retraites.
- La société TES Electronic Solutions, basée à Langon (Ille-et-Vilaine), vient d'être placé en redressement judiciaire. Le groupe, qui emploie 320 salariés est spécialisé dans la sous-traitance électronique. Il fabrique des cartes pour de grands groupes, mais aussi des sous-ensembles électroniques de hautes technologies.
- L'usine Schering-Plough d'Hérouville-Saint-Clair (Calvados), amputée de 100 postes. Cette usine qui emploie 426 salariés dans la fabrication de produits anticancéreux, antiviraux, antibiotiques, est l’une de celles qui seront touchées dans le cadre de la fusion entre les deux groupes américains Merck Sharp & Dohme et Schering-Plough.
Lundi 7 février
- Danival, leader français de la conserve Bio, implanté à Andiran (Lot-et-Garonne), vient d’être absorbé par Lima, filiale belge du groupe américain Hain Celestial. Fondé il y a vingt et un ans par des agriculteurs bio, Danival emploie aujourd’hui 80 salariés.L’entreprise distribue ses produits (220 références) dans le réseau des magasins bio.
Mardi 8 février
- Inquiétude pour l'avenir du site d'Eureneo à Bergerac. La filiale de la SNPE serait menacée par le transfert d'une partie de ses activités sur le site de l'entreprise Nexter, autre sous traitant du ministère de la défense, situé dans le Cher. Eureneo emploie 126 salariés en Dordogne.
- Le plan social de Fralib est jugé illégal par le tribunal de grande instance de Marseille. Les 182 salariés de l'usine de conditionnement des thés Lipton et Elephant remportent ainsi leur première grande victoire contre leur ancien employeur, le groupe multinational Unilever. L'ensemble des procédures conditionnant le plan social et la fermeture de Fralib doivent être reprises à zéro.
Mercredi 9 février
- Concurrencée par les produits à bas prix asiatiques, le faïencier HB-Henriot de Quimper est placé en redressement judiciaire. La direction table sur une période de 6 mois pour retrouver un repreneur. Quelques 50 personnes travaillent encore dans l'atelier d'Henriot.
Jeudi 10 février
- Le groupe FagorBrandt, repreneur des marques Moulinex et Brandt, veut externaliser son site de Gerland (Rhône). L'usine, qui ne produit plus que des lave-linge, emploie encore 560 salariés. Les syndicats dénonce une délocalisation au profit du site polonais du groupe qui regroupe déjà l'essentiel de la production.
- Jean-Claude Mailly (FO) se pose en défenseur de la "république sociale". Il sera sans aucun doute réelu à la tête de la centrale lors du 22e congrès de FO qui se tient du 14 au 18 février à Montpellier.
Lundi 14 février
- L’entreprise pharmaceutique Girex-Mazal de Quimper (Finistère), filiale du groupe indien Wockhard, est placée en redressement judiciaire. Une solution de reprise est activement recherché par les 170 salariés.
Vendredi 18 février
- Selon les syndicats, Alstom Power pourrait délocaliser une partie de sa production au Mexique, dans le cadre de son plan de suppression de 4 000 postes dans le monde. La direction du groupe se refuse à tout commentaire. L'atelier Alstom Power systems de Belfort pourrait fermer. Une centaine d’emplois est menacée.
Samedi 19 février
- Le président de la Fonderie Messier à Arudy (Pyrénées-atlantiques), retenu depuis le 17 février par des salariés en colère, a été libéré dans la nuit. les salariés demandent des hausses salariales et l'interruption d'une procédure contre un délégué syndical.
Dimanche 20 février
- Ports : le patronat des ports de l'Etat et la CGT sont proches d'un accord sur la retraite de la main oeuvre. La pénibilité du travail sera prise en compte dans le calcul de l'âge de départ à la retraite de 6000 dockers et de plus de 2000 grutiers.
Lundi 21 février
- Metaltemple, qui emploie 264 salariés dans les pièces de fonderie de précision pour l’automobile à Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), vient d'annoncer son intention de supprimer 65 postes. Cette mesure inquiète les salariés car elle s'inscrit dans une succession de plans sociaux qui ont supprimé près de 200 postes en quatre ans.
Mardi 22 février
- L’usine de cartons Norampac Avot-Vallée de Blendecques (Pas-de-Calais), filiale du groupe papetier canadien Cascades, est cédé à OpenGate Capital, un fonds d’investissement américain, basé à Los Angeles et à Paris. L’annonce du rachat suscite des inquiétudes parmi les 160 salariés.
- Les 316 salariés de Cooper Standard Automotive à Bolbec (Seine-Maritime), filiale de l'américain Cooper ont obtenu que la fermeture de leur site soit repoussée au 31 juillet prochain. Les employés bénéficieront de primes de licenciement significative et de la mise en place d'une cellule de conversion.
Vendredi 25 février
- Alcan Softal, fabricant de profilés en aluminium pour l’automobile et le bâtiment, implantée à Ham (somme), annonce la suppression de 100 postes sur les 200 que compte l’usine picarde et la mutation de 27 personnes. Le personnel a vivement réagi à la nouvelle, organisant aussitôt un mouvement de grève.
Samedi 26 février
- Le fonds de pension Axa Private Equity va céder sa participation dans le fabricant de revêtements pour sols Gerflor à un autre fonds d'investissement international, ICG. Gerflor emploie près de 2000 personnes en France.
Henri Valois.