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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 22:16
Guerre de mouvement
et guerre de position
 
choix de textes d'Antonio Gramsci
présentés par Razmig Keucheyan
Mis en ligne : [30-04-2012]
Domaine : Idées 
GRAMSCI-Antonio-Guerre-de-mouvement-et-guerre-de-position.gif
 
Antonio Gramsci (1891, 1937). Publications récentes : Jean Marc Piotte, La pensée politique de Gramsci (Lux, 2010), Augusto de Noce, Gramsci ou le suicide de la Révolution (La Nuit surveillée, 2020). Razmig Keucheyan est maître de conférences en sociologie à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV). Il est l’auteur de Le constructivisme. Des origines à nos jours (2007) et de Hémisphère gauche. Une cartographie des nouvelles pensées critiques (2010).
 

Antonio Gramsci, Guerre de mouvement et guerre de position. Anthologie de textes présentés par Razmig Keucheyan. Paris, La Fabrique, février 2012, 338 pages.

 
Présentation de l'éditeur.
Gramsci en France : une série de contresens. Non, Gramsci n’est pas le « classique » qu’ont instrumentalisé les héritiers italiens et français du marxisme de caserne. Il n’est pas non plus, sur le bord opposé, une pure icône du postmodernisme, limité au rôle de père des subaltern et autres cultural studies. On ne peut pas le réduire aux concepts « gramsciens » toujours cités, toujours les mêmes – hégémonie, intellectuel organique, bloc historique, etc. Il faut dire que Gramsci, si prestigieux qu’il soit, reste difficile à classer, et pas si facile à comprendre : les Cahiers de prison ne sont pas un livre, ce sont des notes rédigées dans les pires conditions, et il est remarquable que cet ensemble qui s’étale sur plus de cinq ans ait tant de cohérence dans sa circularité. Dans le choix et la présentation des textes, ce livre a pour but de faire comprendre l’actualité de Gramsci, son importance dans la réflexion stratégique, dans la compréhension des crises du capitalisme, dans l’adaptation du marxisme à la crise du mouvement ouvrier et aux luttes anticoloniales, antiracistes, féministes et écologiques. On y trouvera les raisons qui font aujourd’hui de l’œuvre de Gramsci un outil révolutionnaire essentiel, de l’Argentine à l’Allemagne en passant par l’Inde et l’Angleterre. Pour la France, il était grand temps.
 
Note de lecture. - Le Monde des livres, 6 avril 2012.
Relire Lénine et Gramsci. Les éditions La Fabrique poursuivent leur redécouverte du marxisme en rééditant deux grands classiques du communisme : le fameux livre de Lénine (1870-1924), L'Etat et la Révolution (présentation de Laurent Lévy, 232 p.), et les Cahiers de prison du dirigeant du Parti communiste italien Antonio Gramsci (1891-1937), sous forme d'une anthologie (Guerre de mouvement et guerre de position, textes choisis et présentés par Razmig Keucheyan, 338 p.).  Ecrit peu avant la révolution d'Octobre 1917, l'essai de Lénine développe sa théorie du " dépérissement de l'Etat " dans le sillage de Marx et Engels, en soulignant ses fortes convergences, mais aussi ses désaccords avec l'anarchisme. Vingt ans plus tard, mourrait Gramsci dans les geôles fascistes, après avoir renouvelé profondément le marxisme. Pour lui, la révolution bolchevique était une " révolution contre Le Capital " de Marx, puisqu'elle avait explosé dans des conditions qui n'étaient pas " mûres ". Dans sa préface stimulante, Keucheyan explique pourquoi il faut relire Gramsci. Théoricien souvent caricaturé de " l'hégémonie culturelle ", l'Italien ouvre des perspectives à une " pensée critique " qui manque cruellement de " réflexion stratégique ". Et en écrivant, avant bien d'autres, sur les " groupes subalternes ", Gramsci aiderait à penser " la pluralité des situations de domination, tout en tâchant de concevoir la spécificité de la logique du capital ".

 

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