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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 23:42
Lettres à Roger Nimier
 
de Jacques Chardonne
Mis en ligne : [9-01-2012]
Domaine : Lettres  
CHARDONNE-Jacques-Lettres-a-Roger-Nimier.gif

 

Jacques Chardonne (1884, 1968). Publications récentes : Pol Vandromme, Chardonne, c'est beaucoup plus que Chardonne (Éditions du Rocher, 2003) - Jacques Chardonne, Vivre à Madère (Grasset, 2004) - Jacques Chardonne, Propos comme ça (Grasset, 2004) -  Jacques Chardonne, Romanesques (La Table Ronde, 2011).
 

Jacques Chardonne, Lettres à Roger Nimier, Paris, Grasset, septembre 2011, 184 pages.

 
Présentation de l'éditeur.
Jacques Chardonne, parrain des "hussards", et Roger Nimier, son plus flamboyant représentant, sont ici comme les deux rois tête-bêche d'une carte à jouer. Ces lettres, caustiques, lyriques, attendries, toujours brillantes, Roger Nimier ne put les lire qu'après leur publication en volume. Jacques Chardonne n'y épargne pas ses contemporains: Gide, Montherlant et Max Jacob font les frais de son humour dévastateur. Il ne fait pas seulement œuvre de pamphlétaire ou de chroniqueur : ce styliste cherche aussi comment vivre, ce rieur cruel saisit aussi des instants de grâce. A déguster comme un verre de Cognac.
 
Recension de  Loïc Lorent, Le Spectacle du Monde - novembre 2011.
Tracassé à la Libération, Jacques Chardonne subit dans les années qui suivirent le pire des châtiments pour un artiste : l'indifférence. Qu'il est désormais loin le temps où, avec Claire et les Destinées sentimentales, ce stoïcien passionné séduisait public et critique. Flanqué de son camarade Paul Morand, lui aussi victime de cette épuration silencieuse, il gémit, moque et persifle. Et si, finalement, son oeuvre, qui n'intéresse plus grand monde, était terminée. C'était sans compter avec les hussards, et en premier lieu Roger Nimier. Le brillant écolier se cherchait des maîtres dissidents. Il jette son dévolu sur ces deux pères terribles. Lesquels, flattés, se disputent l'amitié du prodige. Bien des lettres sont échangées. Mais celles du présent volume ne sont qu'un prétexte à ce qui tient à la fois de roman et du recueil d'aphorismes. On y parle de politique, de littérature, de paysages, d'amour et des drames qu'il draine. On y tacle Gide et Jacob et y caresse Mauriac - Chardonne espérait son soutien pour entrer à l'Académie. Style sec, mordant, authentiquement français, avec en sus ce magistral air de ne pas y toucher. "Il n'y a que des exceptions", assène-t-il. Fertile leçon pour un auteur : plus on fréquente les hommes, moins on les connaît. De là naissent bien des malentendus dont toute vie est la somme. On entend parfois dire que Nimier n'est pas un très grand écrivain. A tout le moins, il savait s'en entourer.

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