le fleuve
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Avec midi, Solitaire, tu resplendis ; le silence à tes bords gagne jusqu'aux oiseaux. J'ai surpris ton frémissement quand la lune vient se baigner à tes roseaux. Mais dans le matin tournoyant peut-être encore es-tu plus beau ! Parmi les chênes, les pins Et les dunes mouvantes, jamais il ne s'achève, ton destin : la source chante là-haut, dans la montagne, sans fin. |
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André Castagnou, 1889-1942. Les Quatre Saisons (1923).
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angelus
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J'aime les cloches, le matin, dans les branches des peupliers. J'aime les cloches, chantent mes coqs, et brille le coq de mon clocher. Les coqs chantent, chantez beaux coqs ! Vers l'aube, l’aurore, l'espoir peut-être. Qu'en sais-je, qu'en savons-nous ? Plus que le chant du coq, vive l'alouette et son tireli, vive l'alouette ! Mais Frère Jacques, dormez-vous ? Sonnez les matines! Cloches, clochettes, clarines. l'alouette s'envole, vole avant l’Angelus L’Angelus du matin. J'aime les cloches, le matin. |
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André Castagnou, 1889-1942. Les Quatre Saisons (1923).
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trinacrie
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Là-bas, sur les plages mandchoues, au bout du Transibérien, Cendrars a rencontré Sindbad le Marin. Moi j'ai peur de la neige Et je ne connais point la fleur du caoutchouc. Je ne quitterai pas la belle Trinacrie où des déesses brunes passent en des carrioles peintes, et sur la mer couleur de raisin le soleil est un bouquet de roses. |
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André Castagnou, 1889-1942. Les Quatre Saisons (1923).
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