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Brésil, terre d'amitié par Georges Bernanos Mis en ligne : [17-08-2009] Domaine : Lettres |  |
Georges Bernanos (1888, 1948) choisit de s'exiler en Amérique du sud, après son expérience de la guerre d'Espagne. Il fait escale à Rio de Janeiro en août 1938 et y demeurera jusqu'en 1945. En août 1940, il s'installera à Barbacena, dans une petite maison au flanc d'une colline dénommée Cruz das almas, la Croix-des-âmes. Il s'éloigne alors du roman et publie de nombreux essais et « écrits de combat » dans lesquels l'influence de Charles Péguy se fait sentir.
Georges Bernanos, Brésil, terre d'amitié, Paris, La Table Ronde, Mai 2009, 237 pages.
En 1938, désespéré par les compromissions de l'Église et par la lâcheté des démocraties, Georges Bernanos quitte l'Europe avec sa femme et ses six enfants pour recréer une a nouvelle France " en Amérique latine. Au Brésil, l'écrivain passe sept longues années en exil, à Rio de Janeiro, Itaipava, Juiz de Fora, Vassouras, Pirapora et Barbacena. Contrairement à Stefan Zweig, venu lui rendre visite dans sa ferme quelques jours avant son suicide, le romancier français n'a pas laissé de livre pour célébrer ce pays qu'il a tant aimé. Toutefois, au fil des pages consacrées à cette terre d'espérance et d'amitié dans " Lettre aux Anglais ", " Les Enfants humiliés ", " Le Chemin de la Croix-des Ames ", sa correspondance trop peu connue et quelques articles publiés après son retour en France, on découvre que Bernanos s'est fait du Brésil une image toute à lui, au coeur des soubresauts de la Seconde Guerre mondiale. Et l'on comprend que c'est un homme profondément changé qui a dit adieu au Cristo Redemptor du Corcovado, le 2 juin 1945.
la revue critique des idées et des livres
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