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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 10:22
Gilbert Charles
 
 
odelette
 
 
 
Folle fille de la terre,
Que n'est-ce ton doux profil
Cette étoile sur un fil
Qui tremble dans les ténèbres !

De la profondeur des nues
Tu jaillis riante et nue
Comme une rose qui chante
Et qui danse
Sur la pointe d'un jet d'eau.

Une merveilleuse aurore
Illumine ton regard
Mais quand vient le crépuscule
C'est le flot de l'amertume
Qui ruisselle sur ton cœur.
 
 
 
gilbert charles (1907-1944). La Muse française (1937).
 
 
épigramme
 
 
 
Tes yeux ont la couleur du sable
Et tes cheveux l'odeur du vent;
Comme l'air ton âme est instable,
Comme l'eau ton cœur décevant.

La bise chasse la poussière
De nos anciennes amours
Qui danse sur le cimetière.

Quand reverrons-nous les beaux jours ?
 
 
 
gilbert charles (1907-1944). La Muse française (1937).
 
 
épigramme
 
 
 
Ni la princesse Coraline
Qui sait les secrets de l’amour
Et les rites de la divine
Sagesse qui se rit du jour,

Ni ce mandarin hors d’haleine
Sous un ciel immobile et dur
Ne pourront apaiser la peine
Qui naquit d’une robe d’azur.

Dans un bleu palais de faïence
Qu’on te parle de Kouong-Tseu
Et que la plus pure science
Te vienne consoler un peu,

O toi qui sais que dans cette ombre
Où le pavot s’épanouit
Rien n’existe plus, ni le sombre
Amour, ni la mort – ni l’ennui.
 
 
 
gilbert charles (1907-1944). Le Divan (1928).
 
 
 
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